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Comment visiter le Lac Inle depuis Kalaw

à voir

  • La randonnée de Kalaw au Lac Inle 

Le lac Inle 

  • Les jardins flottants ❤️
  • Le Monastère bouddhiste du lac ❤️
  • Les ateliers d’artisan
  • La Pagode Phaung daw oo

Kalaw et le lac Inle

Arriver à Kalaw

Après un tranquille séjour à Ngapali, je mets le cap à nouveau vers Pyay et je retourne avec enthousiasme dans le même hôtel qu’à l’aller, pour la nuit (cf. article Pyay). Le lendemain, à 16h, je remonte en car vers le nord du pays pour atteindre Kalaw, point de départ pour de nombreuses randonnées vers le Lac Inle.

Encore une fois, j’adore ce voyage en car, où j’observe la vie quotidienne des Birmans. Nous passons devant une terrasse de café pleine de monde. Plusieurs dizaines de personnes sont venues assister à un match (sans doute important) de la Premiere’s League anglaise. Je n’ai qu’une envie : les rejoindre, tant l’ambiance semble y être agréable, sous les couleurs de la tombée de la nuit et des guirlandes lumineuses. Encore une fois, ce voyage m’en donne plein les yeux et la musique dans mes oreilles accompagne tout cela divinement.

Comme toutes les autres fois, je suis la seule étrangère dans le car. Les gens me regardent avec sourires et curiosité. L’un des passagers, qui parle anglais, me demande lors de l’un des arrêts si je vais bien, puis me montre où il est assis dans le car, au cas où j’aurais besoin de son aide. Cette bienveillance me touche beaucoup.

Kalaw

Je ne suis pas très rassurée à l’idée d’arriver à Kalaw en pleine nuit, surtout que je suis la seule à descendre. Le chauffeur me laisse sur un bord de route. Maps.me m’aide heureusement à trouver très rapidement mon hôtel.

Kalaw ressemble à une ville pavillonnaire d’Europe dans la nuit. Cela me rappelle le Lake Side à Pokhara, au Népal. ll y a des pavillons, de nombreux en guise d’hôtels, partout. La nuit est calme. J’aperçois une pagode qui brille au loin. Malgré le fait d’être seule en pleine nuit dans une ville que je ne connais pas, je me sens bien et apaisée.

Je n’ai plus beaucoup de temps. Après quelques heures de sommeil et un petit déjeuner à la hâte, je dois trouver une agence qui organise des randonnées vers Kalaw !

La Randonnée de Kalaw jusqu'au Lac Inle

Parce que voyager hors-saison a parfois du bon ou parce que Kalaw a juste plein d’agences qui organisent ces randonnées, je n’ai aucun mal à réserver la mienne pour le jour-même.

La plupart des agences situées en centre-ville propose des randonnées de deux ou trois jours. Pour deux jours, je paye 35,000 kyats (soit un peu moins de 25 euros). Ce tarif comprend le service d’un guide, les repas (fruits frais compris !), le logement et le voyage en bateau sur le lac. La seule chose que l’excursion ne comprend pas, est l’entrée dans le Parc Naturel qui coûte 20,000 kyats (soit un peu moins de 15 euros).

Randonnée Kalaw Lac Inle Birmanie

Avant de partir en randonnée, je dois acheter un billet Lac Inle-Mandalay, où je prendrai l’avion pour la Thaïlande.

Petit problème, le Nouvel an et son Water Festival arrive et les cars sont pris d’assaut. Je finis par trouver une agence qui vend mon billet pour le jour que je veux ! Mes changements de programme en début de séjour rendent ma fin de séjour très intense !

C’est donc le matin-même que je pars, avec un groupe de 4 Italiens, 2 Françaises, 1 jeune guide birman et son apprenti, faire une randonnée de 2 jours vers le fameux Lac Inle.

Après un petit trajet en pick-up, nous traversons à pied des champs, des rizières et des villages habités par différentes ethnies. Nous visitons une maison où une vieille femme de 76 ans tisse avec un métier à tisser. Chez elle, nous buvons du thé vert et des sortes de biscuits apéritifs. Nous déjeunons dans une maison en bambou sur un tapis, dans une famille de l’ethnie Pao.

Nous marchons jusqu’à la tombée du jour, jusqu’à ce que nous arrivions à un village plus grand, au milieu des champs situé au pied de collines. Je tombe complètement sous le charme. Sous le ciel orange, nous voyons des gens labourer leur terre, puis rentrer avec leurs buffles. Nous avons l’impression d’être catapultés des siècles en arrière. Le temps où la vie des hommes se calquait à celle de la nature. Cela me rappelle aussi mes origines paysannes, la vie de mes grands-parents. Il y a aussi un monastère, autour duquel les enfants jouent. Je suis aux anges !

Village trek lac Inle - Myanmar

Pendant la soirée, nous fêtons l’anniversaire de l’un des Italiens du groupe. Notre guide, très sympa, lui a même acheté un gâteau d’anniversaire. Nous passons un moment très sympa. Nous entendons des doux chants venant des maisons alentours. Cette nuit-là est un soir de pleine lune et il serait de tradition bouddhiste de chanter à cette occasion. Les Birmans sont des gens joyeux, qui créent beaucoup d’occasions pour se réunir et faire la fête.

Toutes les occasions sont réunies pour que je dorme comme un loir dans la maison en bambou qui nous accueille. Nous dormons dans une grande pièce à l’étage sur des matelas, avec un WC en bois à l’extérieur. Comme au Népal, un trou dans la terre, entouré d’une cuvette en plastique, sert de bouche d’évacuation.

Lorsque l’on se réveille le matin, l’une des femmes de la maison bat du riz, en fait une sorte de farine qu’elle mélange avec du sucre pour en faire une sorte de bonbon. Une autre femme fait bouillir du gingembre dans une marmite.

Le Parc Naturel et le Lac Inle

Après un petit déjeuner de fruits fabuleusement sculptés sous forme d’animaux par notre guide, dont c’est le hobby, nous reprenons la route assez tôt. Nous entrons dans le Parc Naturel et faisons une pause dans un café avant de reprendre la marche. Au bout d’environ une heure, nous prenons une barque à moteur électrique pour admirer le fameux Lac Inle.

Nous longeons d’abord un canal étroit, bordé partout de jardins flottants de fleurs et de légumes, qui débouche ensuite sur le lac immense.

Les ¨Pêcheurs du Lac Inle

Le lac possède de nombreux hôtels et des magasins d’artisanat sur pilotis mais le lac est surtout célèbre pour ses pêcheurs et leur fameux panier de pêche. Les voir pêcher, comme l’on pêchait sûrement des siècles en arrière, sur leur barque, en semi-équilibre, tenant avec le pied leur canne dans l’eau (voir ci-après), est très poétique.  

Pecheurs au lac Inle Myanmar

Pendant cette randonnée, j’aurais bien sympathisé avec l’un des Italiens du groupe, vivant en Allemagne, et j’aurais bien discuté avec le guide-apprenti birman, étudiant en histoire. Il me parle beaucoup de la Fête des Lumières Tazaundaing qui a lieu en octobre ou novembre. Pour cette fête, les Birmans préparent à la main des ballons d’air chaud en forme d’animaux, qu’ils lancent ensuite. L’idée est que ces montgolfières rejoignent la pagode de Sulamani, présente dans les cieux selon la croyance bouddhiste. Ces montgolfières s’envolent ou retombent aux risques et périls des spectateurs ! Lorsqu’elles s’envolent, elles offriraient un merveilleux spectacle. Le guide m’en a parlé à plusieurs reprises pendant notre randonnée, avec des étoiles dans les yeux et beaucoup de fierté. Sa façon d’en parler m’a vraiment donné envie de revenir un jour pour y assister.

L’itinéraire Kalaw-Inle est suivi par des milliers de touristes chaque année et pendant la randonnée, j’ai trouvé, pour la première fois, les Birmans plutôt blasés de nous rencontrer. Nous étions également en avril, en pleine période sèche, période où je pense, les rizières et autres paysages sont moins verts. À l’exception du village que j’ai absolument adoré, cette randonnée n’est pas ce que j’ai préféré en Birmanie. L’idéal, je pense, serait d’y aller entre octobre et janvier.

Nyaung Shwe : la ville du Lac Inle

Le lendemain de mon arrivée en bateau à Nyaung Shwe, ville du Lac Inle où nous avons débarqué, je fais un autre tour du lac en bateau pour découvrir la zone sur pilotis, avec une fille rencontrée à l’auberge où je séjourne. Nous visitons les boutiques d’artisans des orfèvres, des tisseurs, des fabricants de cigare… J’apprends que, pour obtenir un argent pur, il faut le mouiller dans une solution dans le but de lui enlever toute impureté, le réduire en poudre puis le mettre sur le feu afin qu’il retrouve sa forme. Les tisseurs utilisent des tiges de lotus pour en extraire le fil, au prix d’un long travail. Les motifs des tissus sont ensuite créés par l’enchevêtrement des fils en bobines.

L’après-midi, nous visitons un très beau monastère bouddhiste, sur pilotis également. Un tableau illustrant le rêve de la Reine Maya, la mère de Bouddha, à propos de la naissance proche de son fils, me rappelle les tableaux illustrant l’annonciation de Jésus-Christ à la Vierge-Marie par l’Ange Gabriel.

De retour sur la terre ferme, je me promène dans la ville, qui est aussi agréable. Je vais à la poste envoyer mes cartes postales et j’essaie enfin le thanaka à l’auberge. Avant de prendre un bus de nuit vers Mandalay, je dîne au night bazar, une sorte de fête de village avec stands de nourriture. L’ambiance est très sympa. Ça me plaît beaucoup.

Arrivée le soir à la gare routière, j’apprends que le car est en panne. Nous attendons 3 heures pour qu’il soit réparé. En attendant, je sympathise avec mon voisin de siège, un jeune Birman. Le car tombera en panne une seconde fois en chemin mais j’apprécierai la compagnie de mon voisin et de ses copains qui semblent très excités à l’idée d’avoir une étrangère dans leur pays. J’aime aussi beaucoup traverser les montagnes de nuit éclairées par la lune…

Monastère Lac Inle - Birmanie