Visiter la Goa Portugaise
à voir
PANAJI
- L’église Notre-Dame de l’Immaculée Conception ❤️
- Le quartier São Tomé ❤️
- Le quartier Fontainhas et sa chapelle Saint-Sébastien ❤️
LE VIEUX GOA
- Le couvent de Saint-François d’Assises et son musée ❤️
- La Cathédrale Sainte-Catherine ❤️
- L’église Cajetan
- La Basilique de Bom Jesus
- Les ruines de Saint-Augustine
- L’église Santa Monica
LA CÔTE ET LES PLAGES DE GOA
- Palolem ❤️
- Arambol
- Benaulim
LA GOA PORTUGAISE
Dans les années 70, Goa était prisé par les touristes hippies pour ses plages paradisiaques. Mais la région présente bien d’autres intérêts. Dominé par les Portugais pendant presque 500 ans et indépendant depuis 1961, Goa est un état atypique du sud-ouest de l’Inde.
L’architecture portugaise y est omniprésente. Dans ce pays majoritairement hindouiste, les signes chrétiens sont partout. Des croix érigées en bord de route aux noms chrétiens des rues, l’empreinte luso-chrétienne y est très forte. On peut aussi y voir les fameux azulejos que l’on trouve au Portugal et dans ses autres anciennes colonies. Les villes sont colorées et coquettes et la végétation est luxuriante.
Alors que l’Australie est, selon moi, une sorte d’Angleterre tropicale, Goa est le résultat d’un mélange très intéressant entre le Portugal et l’Inde.
J’aurai adoré Goa. C’est une région très relax si on la compare avec le chaos des villes du nord de l’Inde. J’aimerais pouvoir y revenir un jour. Goa, à l’image de l’Inde toute entière, est multiculturelle et fascinante.
Comment s'y déplacer
Avec une côte longue de 100 km sur la mer d’Arabie, le plus petit état d’Inde, mais aussi le plus riche, est doté d’un bon réseau de bus qui permet à tout touriste de s’y déplacer aisément.
PANAJI
Comment s'y rendre depuis l'aéroport ?
En sortant de l’aéroport, il faut se diriger à droite et descendre vers la route où des bus sont stationnés en contre-bas. Il faut ensuite prendre 2 bus : l’un jusqu’à Vasco de Gama puis l’autre jusqu’à Panaji.
Panaji, ancien centre administratif de la colonie portugaise, est aujourd’hui la capitale de Goa. Située à l’embouchure du fleuve Mandovi, la ville possède de nombreux charmes. Petites ruelles, maisons coloniales aux couleurs vives (qui semblent avoir été repeintes récemment), azulejos et boutiques un peu rétro… Par ses origines portugaises, Panaji ressemble au Portugal, à l’Inde ou au Brésil… L’ambiance est tropicale et nonchalante. J’ai trouvé la ville délicieuse !
L’Eglise Notre-Dame de l’Immaculée-Conception
L’église blanche Notre-Dame de l’Immaculée-Conception, située en haut d’escaliers blancs, rappelle le Sanctuaire du Bon Jésus du Mont à Braga au Portugal. Elle se trouve au coeur de Panaji et en est la principale attraction. Construite au XVIIème siècle, elle ressemble beaucoup aux églises portugaises avec ses intérieurs dorés.
Tous les dimanches, une messe portugaise y est célébrée. J’ai la chance d’y assister. Une vingtaine de personnes sont au rendez-vous. Mais je comprends vite que la langue portugaise se perd déjà. La messe est dite en portugais mais à la fin de la messe, le prêtre donne les dernières informations en anglais.
Près de l’église, on peut manger au restaurant portugais Godinho, où trônent drapeau et écharpes du Portugal mais la cuisine, selon moi, n’est pas vraiment portugaise non plus.
Le Quartier de São Tomé
Toujours près de l’église, si l’on marche vers la poste, on tombe sur le charmant quartier de São Tomé. On y trouve de jolies petites enseignes rétro qui rappellent le vieux Lisbonne et l’on peut au loin apercevoir la beauté du fleuve Mandovi.
Le Quartier Fontainhas
Derrière l’église, le quartier Fontainhas, avec ses petites maisons colorées et ses restaurants, vaut le détour. Le quartier possède sa petite chapelle. La chapelle Saint-Sébastien est typiquement portugaise avec sa statue de Saint-Antoine de Padoue et ses écriteaux en Portugais. En fin d’après-midi, on peut y voir des dames indiennes, réciter des prières, habillées à la mode des femmes portugaises nées dans les années 50. Les restaurants du quartier offrent des plats fusionnant cuisine indienne et portugaise. Je goûte au « Kingfish Vindalho » (un curry épicé de poisson au Porto) et des calamars frits au masala de Goa avec vinaigre, appelé « squid recheado masala fry ». La propriétaire du restaurant, qui s’appelle Linda de Sousa, est « portugaise, enfin goanaise » d’après le serveur.
En soirée, on peut entendre des notes de fado s’envoler de la taverne Joseph (photo ci-dessous). Mon dernier soir, je le passe là-bas avec un Portugais appelé José étant venu ici faire un stage et une Indienne de Delhi, très sympa. Elle est venue participer à la réalisation d’un film qui dénonce les complots des extrémistes hindous récemment arrivés au pouvoir. Nous passons une très bonne soirée. C’est une atmosphère très particulière qui règne sur Panaji ! La ville me plaît beaucoup.
La vieille ville de Goa
Comment s'y rendre ?
La Vieille Ville de Goa est à une dizaine de kilomètres de Panaji. Pour la rejoindre, il suffit de prendre un bus d’environ 15 minutes depuis la gare routière de Panaji.
Goa, ancien centre administratif de la colonie portugaise, devient « la Vieille Ville de Goa » (Velha Goa) lorsque le vice-roi des Indes portugaises décide de déplacer le centre administratif à Panaji. Aujourd’hui, dans un petit périmètre en son centre, on peut voir, dans la Vieille Ville de Goa, pas moins de deux couvents, une basilique, une cathédrale et une demi-douzaine d’églises ! Ce complexe de monuments d’art luso-chrétien est impressionnant. L’importance de l’empreinte d’un pays aussi petit et lointain que le Portugal dans cette région est surprenante.
Le Grand Couvent de Saint-François d'Assises
La Vieille Ville de Goa est dominée par le Grand Couvent de Saint-François (São Francisco) d’Assises et son église. Le site comprend aussi un musée qui, à travers des objets d’art et du quotidien, retrace les occupations successives de Goa. Le musée collecte des objets de la période hindoue, musulmane et portugaise. Mais le musée s’axe surtout sur l’héritage portugais. On peut y voir des statues d’Afonso de Albuquerque, duc de Goa, et de Luis Camoes, considéré comme le plus grand écrivain portugais. Celui-ci consacre une partie de son œuvre des Lusiades à la description de Goa… avant de mourir dans un bateau échoué en mer, à son retour de Goa justement.
Dans le musée, on trouve aussi des portraits des gouverneurs successifs de Goa, des timbres et des pièces de monnaie de l’époque. On découvre que la poste n’était réservée qu’au Roi et ses administrations, avant de servir le peuple. Pour le Roi, un même objet était envoyé en plusieurs exemplaires, en plusieurs fois, pour prévenir des pertes ou des vols par les pirates en cours de route. La monnaie locale était la « rupia » avant de devenir l' »escudo ». Le cloître abrite une exposition sur le génie maritime portugais, et raconte l’intéressante histoire de Sainte Keteva de Géorgie. On apprend, à travers une romanesque histoire, que des restes funéraires de Sainte Keveta de Géorgie auraient voyagé jusqu’à Goa !
La Cathédrale Sainte-Catherine
Derrière le couvent, presque collée, se trouve l’une des plus grandes et plus anciennes cathédrales d’Asie : la Sè Sainte-Catherine. Ci-dessous, le site du couvent Saint-Francois et la Cathédrale Sainte-Catherine.
L'Eglise Cajetan
Un peu plus loin, on peut voir la belle église Cajetan qui possède un dôme copié sur celui de la Basilique Saint Pierre à Rome (ci-dessous).
Si l’on se perd un peu, on peut trouver des petites églises cachées comme celle-ci.
L'Eglise Sainte-Augustine, l'Eglise Santa Monica et le Couvent Saint Jean.
Aux alentours, on peut trouver des magasins de souvenirs et de vêtements pour faire son shopping.
Plus en hauteur, à quelques minutes à pied de là, s’élèvent les ruines de l’église Sainte-Augustine dont la haute tour est encore debout, l’église Santa Monica et le couvent Saint Jean.
La côte et les plages de Goa
Comment se rendre à Palolem ?
Palolem se situe dans le Sud de Goa à environ 70 kilomètres de Panaji. Pour joindre Palolem depuis Panaji, il faut prendre un bus jusqu’à Margão puis un autre de Margão jusqu’à Canacoa. Il faut ensuite marcher une quinzaine de minutes pour atteindre Palolem. Le trajet, qui dure de 2 à 3 heures, est très agréable. J’ai adoré admirer la végétation, les cours d’eau dans la jungle et les palmiers partout… La région est magnifique !
Palolem
Palolem est une longue et belle plage bordée d’innombrables palmiers penchés et de petits cafés. Les alentours de la plage sont remplis de petits restos, de stands de vêtements et de maisons d’hôtes.
Le soir de ma venue, j’apprends qu’un carnaval a lieu dans la ville. L’un des employés de l’auberge m’emmène à moto vers le lieu des festivités. J’adore cette balade. Goa est absolument magique. Au point d’arrivée du défilé, je vois des chars hauts en couleur et des hommes coiffés de jolis turbans orange. Dans une place, qui ressemble, je trouve, beaucoup aux places de village au Portugal, des femmes dansent et des hommes et femmes politiques prononcent un discours. L’ambiance m’est très familière. Elle me rappelle les fêtes de village au Portugal alors que nous sommes pourtant à des milliers de kilomètres de là. Cette région est fascinante.
Le nord avec Benaulim et Arambol
Malgré les festivités aperçues à Palolem lors de ma venue, le nord de Goa, avec Benaulim et Arambol, seraient beaucoup plus festifs.
Je n’ai pas eu l’occasion de visiter le nord. Mais Arambol serait l’une des rares plages à l’ambiance encore hippie. D’après le récit d’une voyageuse que j’ai rencontrée, les touristes se rassemblent chaque soir, autour d’un drum circle, un cercle de musiciens qui battent le tambour. L’ambiance serait super. La plage de Benaulim serait superbe également.