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A Propos

Je m’appelle Sandrine et je suis l’autrice de ce site. J’ai grandi et habite en région parisienne, et comme vous l’avez peut-être déjà deviné, j’adore voyager et découvrir de nouvelles cultures.

Mes voyages se sont longtemps résumés aux allers-retours annuels au village familial du Portugal, pays dont je suis originaire. Ces premiers voyages ont eu, je crois, un impact sur la façon dont je voyage aujourd’hui.

mes premiers voyages

Tous les étés, mes parents, mon frère et moi partions en voiture de Paris vers le Portugal. Tous les étés, un vent d’aventure soufflait sur notre famille, d’ordinaire paisible et raisonnable. La semaine des préparatifs, précédant le voyage, était toujours un peu spéciale. Il fallait être sûr de ne rien oublier. A l’époque, le téléphone portable, la carte bleue, l’euro et le gps n’existaient pas ou étaient peu démocratisés. Pour éviter toute situation fâcheuse, il fallait se préparer à toutes les éventualités. Les veilles de départ, je ressentais le stress de ma mère et l’impatience de mon père. A la fois inquiète par cette tension ambiante et trépignant d’excitation, ces veilles de grand voyage, je fermais à peine l’œil de la nuit…

Tous les étés, nous partions pour ce trajet sans fin. Nous traversions les villes de France, d’Espagne et du Portugal, nous mangions sur les aires d’autoroute, roulions souvent de nuit, passions les douanes, faisions les calculs de conversions des devises lors des péages… pour enfin arriver au Portugal ! Il fallait en voir défiler des paysages pour prétendre à ce bout de terre et malgré les difficultés, je crois que la nécessité de traverser tous ces « obstacles », ajoutait à son charme. Gagner le Portugal se méritait. Ce pays me paraissait complètement exotique pour la Parisienne que j’étais alors et le trajet interminable pour y arriver le rendait encore plus. Au fil du temps, j’ai fini par percevoir ce voyage comme une sorte de rituel, une sorte de sésame pour l’entrée dans un autre monde.   

A cette époque de mon enfance, le Portugal était un pays très différent de la France et tout ce que je découvrais là-bas, me fascinait. Lorsque nous sommes enfant, nous ne possédons pas cette faculté à regarder le monde avec distance. Nous l’absorbons sans filtre. Cette découverte d’un monde différent, celui du Portugal rural des années 80 alors que j’étais habituée à ma vie citadine parisienne, m’a beaucoup marquée. Je pense qu’il s’agissait d’un choc culturel et que les chocs culturels nous font comprendre les conditionnements quotidiens et existentiels dans lesquels nous sommes tous enfermés. Ces chocs fonctionnent ainsi un peu comme des révélations. Des révélations sur notre propre vie et sur la vie.

Voyage immigration en voiture

Je pense que ces épisodes ont déterminé ma passion pour le voyage, mon goût pour les aventures en sac à dos et mon rapport à l’autre. J’ai retrouvé récemment dans l’un de mes carnets de jeunesse, que faire le tour du monde était déjà l’un de mes rêves d’adolescente.

mon cheminement

Pourtant, jeune adulte, ce rêve était loin de devenir un projet. A l’époque, la raison avait pris le pas sur mon cœur dans toutes les décisions que je prenais. Pendant longtemps, j’ai perçu les voyages comme un luxe (ce qui n’est pas faux), voire une folie, qu’il n’aurait pas été raisonnable de m’accorder. Cette croyance était si bien ancrée qu’à cette époque, je n’envisageais pas l’idée de partir voyager. L’idée était quelque part, pourtant… mais elle ne s’imposait pas. Je pensais que voyager était réservé à un type de personnes, dont je ne faisais pas partie. Avec fatalisme, je pensais que voyager, c’était génial mais que ça n’était pas pour moi. On appelle cela une « croyance limitante », je crois.

Au fil du temps, j’ai vu un nombre croissant de gens voyager autour de moi et au fur et à mesure, j’ai commencé à m’imaginer dans ce scénario qu’inconsciemment, je m’interdisais. L’idée de partir, petit à petit, a fait son chemin. Très subrepticement au départ puis de plus en plus concrètement. Mon insatisfaction quant à ma situation en France, résultat de décisions uniquement rationnelles, y a contribué… Ce projet de voyage s’est imposé peu à peu, jusqu’à ce que j’aie le déclic et que cela devienne une évidence. Une fois la décision prise, la machine s’est enclenchée et ne s’est plus jamais arrêtée ! Ma grande curiosité a fini par prendre le pas sur mon tempérament plutôt craintif et prudent. Après une première année de salaires et malgré une possibilité de CDI en France, je suis partie en stage à Lisbonne pour 3 mois. J’y suis restée un an. Je suis ensuite partie aux Etats-Unis, en Angleterre, en Italie, fait un tour de l’Asie… Cela fait maintenant plus de 10 ans que je voyage et que je visite d’autres lieux, dès que je peux. Je m’y installe dès que c’est possible aussi ! J’ai vécu à Lisbonne, à Londres, à la Nouvelle-Orléans, à Porto-Novo…

Je ne pense pas que le voyage soit tout et que les décisions prises uniquement avec le cœur soient les meilleures. Mais il est certain que les décisions uniquement rationnelles ne sont pas les meilleures non plus. Je dirais même qu’une décision uniquement rationnelle, est par essence irrationnelle. Si elle ne coïncide pas avec nos envies profondes et ne s’inscrit pas dans une logique sur le long-terme, elle oublie le but premier de toutes nos décisions, celle d’être durablement heureux…

une passion : le patrimoine

En voyageant, je me suis découvert une passion pour le patrimoine. Notamment le patrimoine immatériel, celui des coutumes et des traditions du monde. Peut-être à cause de mes premiers voyages au Portugal, j’adore observer le mode de vie des gens, leur poser des questions sur leurs croyances et leurs habitudes, m’étonner des différences, essayer de les comprendre, chercher leur source dans l’histoire, développer des théories… Adolescente, j’aimais déjà longuement interroger mes grands-parents sur les mœurs et les modes de vie de leur époque.

Ces dernières années, je ne sais pas pourquoi, plus qu’avant, le patrimoine architectural a aussi pris une place spéciale dans mon cœur. Les yeux en l’air, je ne cesse de m’émerveiller des œuvres de l’homme, quand je visite une ville. Ces témoins du génie humain et de l’histoire m’impressionnent et j’aimerais en parler ici aussi.

Ces passions pour le voyage et le patrimoine sont ce que j’aimerais partager. Je serais très heureuse si, à travers mon blog, je pouvais aider et inspirer d’autres apprentis-voyageurs, ou simplement faire voyager et inspirer les grands curieux qui ne peuvent ou n’osent pas le faire.

Partager ce que je découvre, c’est aussi transmettre. Un concept-clé dans la notion de patrimoine. Parce que partager sur le patrimoine, le célébrer dans son sens le plus littéral, le faire connaître, est la clé de sa préservation !