Visiter Moscou en hiver
à voir
Autour de la Place Rouge
M° Ploshchad Revolutsii, Okhotny Ryad, Kitay Gorod, Biblioteka imeni Lenina ou Aleksandrovskiy Sad
- La Place Rouge ❤️
- La Cathédrale Saint-Basile ❤️
- Le Kremlin ❤️
- Le mausolée de Lenine ❤️
- Le centre commercial GUM ❤️
Ailleurs à Moscou
- La Cathédrale du Christ-Sauveur ❤️
M° Kropotkinskaya - Le parc Gorky
M° Park Koultoury - Le Mémorial de l’astronautique ❤️
M° VDNKh - L’Opéra Bolshoï ❤️
M° Teatralnaya ou Okhotnyi ryad - VDNKh ou le Parc de l’Exposition des Réalisations de l’Economie Nationale ❤️
M° VDNKh - Tepemok, le MacDo russe ❤️
- La Rue Arbat
M° Arbatskaya ou Smolenskaya - Le « Banya » Sandounovski (ou Sandouni)
M° Kouznietski Most - La Colline des Moineaux
M° Vorobyovy Gory puis 20 minutes de marche
Moscou
Moscou est merveilleuse. Je l’ai visitée en hiver et je l’ai trouvée féérique sous la neige. Capitale de la Russie et de l’ancien Empire Russe, la ville possède des monuments exceptionnels. Avec ses cathédrales aux dômes colorées et aux intérieurs verts et rouges, son fabuleux Kremlin et ses stations de métro majestueuses, Moscou provoque tous les enchantements.
Découvrez ci-dessous le récit de mon voyage Paris-Moscou, ainsi que celui de mes visites dans la grande capitale russe.
Comment se déplacer à Moscou
La capitale russe possède un réseau de métro vaste et étendu. Pour les zones centrales A et B de la ville (sans doute, celles que vous parcourrez pour visiter les attractions majeures), le tarif d’un trajet est de 57 roubles. Un aller-retour est à 114 roubles.
Mon voyage en train de Paris à Moscou
Parce que j’adore les voyages en train, je décide de rejoindre la Russie en train depuis Paris. Un samedi de décembre, à 18h23, à Gare de l’Est, j’embarque pour 37 heures de trajet vers Moscou. Pour ce trajet, le train traverse l’Allemagne, la Pologne et la Biélorussie. Paris-Moscou est l’axe trans-européen le plus long en train. Il est de 3 217 kms et il existe depuis le XIXème siècle !
Arrivé à Gare de l’Est, je me sens déjà en « empire soviétique ». Le personnel du train qui nous accueille, est habillé en uniforme kaki. Notre court arrêt en Biélorussie, dictature communiste, me confirme que je me rends au bon endroit. Avec les agents biélorusses en chapkas sur le quai de la gare, je me crois dans l’un de ces films de guerre américain. Il n’y a pas de doute, le voyage (dans l’espace et dans le temps) a déjà commencé.
Dans le train, je rencontre une Russe émigrée au Portugal, qui est de retour au pays pour les fêtes. Elle est complètement horrifiée lorsque je lui fais part de mon voyage. Elle comprend que j’ai l’intention de me rendre à « Iakoutsk », au lieu de comprendre « Irkoutsk ». Elle me dit que le froid y est insurmontable et me regarde comme si j’étais complètement folle. Je m’inquiète. Mes recherches indiquaient pourtant que le froid était gérable à Irkoutsk… Nous finissons par comprendre le malentendu et je suis rassurée…
Pendant le trajet, je remarque vite que les Russes, froids au premier abord, deviennent très expressifs et très généreux dès lors que l’on va vers eux. J’ai rencontré beaucoup de touristes qui partagent mon point de vue. L’un d’eux a très bien résumé mon impression sur le peuple russe : dès que la glace se brise, « leur coeur fond » ! Dans le train, une forte dame qui embarque en Biélorussie et qui se montre froide au départ, me mitraille de sourires et m’offre toute la nourriture qu’elle possède (oeufs, sardines…) dès lors que j’essaie de lui parler.
Moscou
Après avoir vu défiler sans fin les sapins enneigés, j’arrive à Moscou un lundi matin. Mon premier coup de coeur se porte sur les métros majestueux moscovites. Ces derniers ont la réputation d’être les plus beaux au monde et je suis plutôt d’accord.
Le Grand Boulevard Tsvetnoy
Aidée par une jeune Russe dans le métro, je rejoins l’auberge que j’avais réservée. Celle-ci se situe près du métro Troubnaïa et du grand boulevard Tsvetnoy. Le boulevard possède un grand centre commercial, très sympa pendant cette période de Noël, un cirque et des restaurants. J’aime ce quartier proche des grandes attractions tout en étant légèrement excentré. Je réussis à lire les enseignes en alphabet cyrillique après un rapide apprentissage dans le train et arrive à décrypter quelques messages.
Après avoir déposé mes affaires à l’auberge, je ne perds pas de temps. Le peu que j’ai vu de Moscou en arrivant, m’a séduite et je ne veux pas en louper une miette ! Je re-sors vite de l’auberge, traverse un petit quartier paisible composé de bâtiments résidentiels et me fraie tant bien que mal un chemin sur la neige. Je marche jusqu’au Kremlin et je m’émerveille de ses splendeurs enneigées.
La Place Rouge est comme je l’imaginais et la Volga (plus précisément la Moskova) est gelée. Je marche ensuite jusqu’à la Cathédrale du Christ-Sauveur.
La Cathédrale du Christ-Sauveur
Amatrice d’églises orthodoxes, j’avais très hâte d’en découvrir de nouvelles. La Cathédrale du Christ-Sauveur (malheureusement interdite de photographie à l’intérieur) ne me déçoit pas. Détruite et reconvertie en piscine lors du régime communiste, elle a été reconstruite, ensuite, telle qu’elle l’avait été avant le régime. Ses plans datent du XIXème siècle. L’intérieur très coloré, avec ses couleurs dominantes bleues, vertes et rouges, est magnifique. Elle deviendra l’une de mes cathédrales préférées en Russie !
De retour à l’auberge, je fais la connaissance d’Adelina, une Slovène, étudiante en Autriche, amoureuse de la Russie et venue visiter une amie. Nous partageons la même chambre. À ce moment-là, en pleine hors-saison, je crois que nous sommes les seules à résider dans cette chaleureuse auberge. Nous partagerons à deux ce dortoir de quatre tout au long de mon séjour à Moscou. Elle me fera connaître de nombreux lieux moscovites et de nombreux éléments de la culture russe, qu’elle affectionne tant. C’était super de rencontrer Adelina qui m’a fait partager beaucoup de ses connaissances.
La Place Rouge, la Cathédrale Saint-Basile et GUM
Le lendemain de mon arrivée, je retourne, avec Adelina, sur la Place Rouge qui accueille, à cette période, une patinoire et un marché de Noël. L’ambiance est super ! Les chants russes sont diffusés à fond et changent, je trouve, des chants anglo-saxons que nous avons l’habitude d’écouter.
La Place Rouge
La Place Rouge possède le nom qu’elle mérite. La Place Rouge ne s’appelle pas ainsi à cause de sa couleur ou en raison d’un lien avec le communisme, dont la couleur est le rouge. Elle s’appellerait ainsi à cause d’une simple erreur de traduction. En russe, un même mot est utilisé pour dire « rouge » et pour dire « beau ». Alors que les Russes utilisaient l’adjectif « beau » pour désigner la place, les traducteurs lui ont préféré (mais où avaient-ils la tête ?) le terme « rouge ».
La Cathédrale Saint-Basile-le-Bienheureux
Sur la Place Rouge, se trouve aussi la très célèbre Cathédrale Saint-Basile-Le-Bienheureux, caractéristique de l’architecture russe et grand emblème de la ville de Moscou. Elle fut inaugurée en 1555, après 6 ans de construction, mais elle connut d’importants remaniements pendant plus d’un siècle. Elle abrite les restes funéraires de Basile-Le-Bienheureux qui, au prix de moqueries et d’humiliation, abandonna ses biens matériels et mena une vie hors de toute convention sociale pour se rapprocher du Christ. Je dirais que l’intérieur est moins spectaculaire que l’extérieur mais il reste très intéressant. L’entrée est de 700 Roubles.
Le Centre Commercial GUM
Toujours sur la Place Rouge, se trouve le Centre Commercial GUM. Il a été construit à la fin du XIXème siècle pour abriter les nombreuses boutiques existantes dans le quartier. Le majestueux bâtiment est composé de grès, de marbre et de granit. Il fut longtemps le plus grand centre commercial du monde. C’est ici que je déjeune avec Adelina. Le centre est superbement décoré pour Noël. Les Russes ne font pas les choses à moitié ! Il y a, comme dans beaucoup de pays émergents, je trouve, cette « fierté de bien faire ».
Le Kremlin
Le Kremlin désigne une forteresse en russe. Immense et impressionnant, il domine la Place Rouge et le fleuve de la Moskova. Il a été construit entre le XIV et le XVIIème siècle et a été le théâtre des grands événements historiques de la Russie. De forme triangulaire, il est composé de plusieurs tours et englobe plusieurs cathédrales, palais et musées. Pour ma part, je visite, au sein du Kremlin, les cathédrales, le Musée des Armureries et une Exposition de diamants. Avec les joyaux de la Couronne d’Angleterre et les joyaux de la Couronne impériale d’Iran, cette collection de diamants fait partie des plus importantes au monde.
Les Cathédrales avec leurs dômes dorés, sont superbes mais j’apprécie particulièrement le Musée du Palais des Armureries qui comprend des pièces fabuleuses ayant appartenu aux Tsars et aux Princes russes. On peut y admirer des anciens carrosses, des costumes royaux, des couronnes somptueuses, qui témoignent de l’immense richesse de ses propriétaires.
Le site, à la tombée de la nuit, est absolument magique ! En sortant du musée, avant de quitter le Kremlin qui surplombe le fleuve, je suis éblouie par le ciel bleu nuit qui se reflète sur la neige blanche et envahit le paysage de violet !
L’entrée au Kremlin est de 1000 roubles et l’accès à l’exposition de diamants, qui ne m’a pas personnellement emballée malgré son importance, est de 500 roubles. Attention, il y a un nombre limité de places par créneau horaire, pour visiter le Kremlin. Il est possible de réserver en ligne.
Le Mausolée de Lénine
Le lendemain matin, je retourne sur la Place Rouge pour voir le Mausolée de Lénine dont le corps est embaumé et à vue des visiteurs. Pour l’atteindre, on doit traverser des corridors sombres surveillés par des gardes à l’air grave. A l’extérieur, on peut passer devant la tombe de Staline et d’autres responsables sanguinaires… L’accès au Mausolée est gratuit mais attention, le lieu est ouvert uniquement le matin, les mardi, mercredi, jeudi et samedi.
L'Opéra Bolshoï
Je recommande à tous d’assister à un spectacle à l’Opéra Bolshoï, l’un des plus célèbres opéras au monde. Adelina et moi achetons nos places pour le ballet de Raimonda qui aura lieu le soir-même. Je ne le regretterai pas. Le lieu est superbe et le ballet également !
Adelina, ancienne ballerine, m’explique quelques subtilités et j’apprécie beaucoup de rencontrer la grande bourgeoisie moscovite pendant l’entracte, habillée de robes somptueuses en velours ! Je me sens comme dans un film !
Après le spectacle, nous mangeons dans une chaîne de restaurant russe très sympa, à la déco originale. C’est une sorte de chaîne de restaurants à l’américaine « russisée ». Ravies de notre soirée, nous regagnons notre auberge, à pied, dans la belle nuit russe, éternellement féérique.
La Colline des Moineaux
Le lendemain du ballet au Bolshoï, c’est mon dernier jour en entier à Moscou. Je décide de me rendre à la Colline des Moineaux (métro Vorobyovy Gory puis 20 minutes de marche). Point le plus élevé de la capitale, la Colline offrirait une vue imprenable sur le Stade Olympique ainsi que sur la majestueuse Université d’État et son architecture stalinienne grandiloquente. Cependant, en sortant de la station, je constate que je dois encore beaucoup marcher pour pouvoir aspirer à cette vue. Le lieu semble peu fréquenté et il fait froid. Des couches de blancs de tons différents semblent s’être superposés dans l’atmosphère. Le froid et la neige semblent régner sur le monde vivant. Bref, je me sens en univers hostile. Je change donc de programme et décide de reprendre le métro pour visiter d’autres grands monuments communistes qui, à ma surprise, me plaisent beaucoup. Leur immensité est impressionnante. Je découvre ainsi le parc Gorky, le Mémorial de l’astronautique qui rend hommage au génie russe et VDNKh, le Centre des Expositions.
Le Parc Gorky
Le Parc Gorky (métro Park Koultoury), inauguré en 1928, est composé de grandes allées (fleuries au printemps), de manèges et d’aires de jeux pour les enfants. Une grande série de colonnades se situe à son entrée. À l’heure où je m’y rends, il y a très peu de monde et des ouvriers s’emploient à installer un immense sapin pour Noël. L’accès pour visiter le parc est gratuit.
Le Musée Mémorial de l’Astronautique
Le Musée Mémorial de l’Astronautique (métro VDNKh), inauguré en 1981, est consacré à l’astronautique russe et mondial. Malheureusement, il était fermé quand j’y suis allée. Cependant, j’ai pu admirer le fabuleux Monument des Conquérants de l’espace, qui se trouve sur son toit et qui occupe la place. Il s’agit d’une sorte de lame courbée géante de titane, élancée élégamment vers le haut. Autour de la lame, se trouve plusieurs blocs de pierre géants sculptés, représentant les grands astronautes du pays. Dans sa guerre de l’espace avec les Etats-Unis, la Russie, est le premier pays à avoir envoyé un homme dans l’espace en 1961, avec Youri Gagarine. J’ai trouvé que la grandeur de ces monuments était à la hauteur de l’exploit. Ces monuments sont vraiment impressionnants.
Le Parc de l’Exposition des Réalisations de l’Economie Nationale
Près de ces monuments, se trouve l’immense Parc de l’Exposition des Réalisations de l’Economie Nationale. Dans le début des années 30, le Parc a été construit pour abriter l’Exposition Agricole de l’URSS, mais il est remanié ensuite pour célébrer les grands réalisations technologiques et scientifiques de l’ère communiste. Lors de la chute du Parti Communiste et de la décroissance du pays, le Parc connaît une période d’abandon et de dégradation. Toujours à l’image de l’économie russe, le Parc est réhabilité lorsque le pays connaît un regain économique. Il est aujourd’hui propriété de la Mairie de Moscou. Il possède de grands jardins, des musées et de beaux bâtiments caractéristiques de l’architecture soviétique. Le lieu est très populaire auprès des Moscovites qui viennent y flâner le week-end.
Après avoir pris plusieurs noms, le lieu a été récemment rebaptisé par le nom qu’on lui avait donné pendant la période soviétique.
Tepemok
Un soir, Adelina me fait découvrir Tepemok (prononcez Teremok). Tepemok est l’équivalent russe du MacDo. Dans ce fast-food, on peut manger des spécialités russes comme le bortsch, une soupe aux betteraves, ou encore des crêpes farcies à la viande. Tepemok est une énième réappropriation russe d’une invention américaine. On trouve beaucoup de ce genre de réappropriations dans le pays. Plutôt que de copier purement et simplement une œuvre américaine, les Russes font l’effort d’y apporter leur touche. Leur mondialisation est en quelque sorte « localisée » et je trouve le concept intéressant. J’aime cet effort des Russes de faire quelque chose d’un peu différent, malgré tout.
La Rue Arbat
Arbat est une rue piétonne de Moscou, où Russes et touristes ont l’habitude de flâner. On y trouve des magasins, des stands de souvenirs et des restaurants. Des écrivains comme Alexandre Pouchkine y ont séjourné. L’Arbat est très touristique mais malgré qu’elle soit très fréquentée et peut-être parce que je l’ai visitée en hiver, je n’ai pas spécialement apprécié son ambiance.
Le "Banya" Sandounovski (ou Sandouni)
Le Banya Sandounovski est l’un des bains les plus anciens de Moscou et l’un des plus célèbres. Par manque de temps, je n’ai pas pu m’y rendre comme je l’avais prévu mais j’en ai entendu beaucoup de bien. Le lieu est idéal pour découvrir les bains russes dans leur plus grande tradition. Le banya serait composé d’un salon, d’un sauna, d’un jacuzzi et d’un bain froid. L’idée est, quand on s’y rend, d’alterner sauna et bain d’eau froide. Il est possible de s’y faire masser ou fouetter avec des feuilles de bouleau. On peut aussi y commander à manger.
Après un détour à Saint-Pétersbourg, je quitte Moscou en transsibérien. Vous pouvez consulter le récit de ce long voyage dans mon prochain article !